Du 5 au 23 septembre derniers, la Scène nationale de Mâcon est allée à la rencontre de ses publics pour lui présenter la nouvelle saison 2025-26. Une saison un peu spéciale puisque le Théâtre célèbre en cette rentrée ses 50 ans. Le 20 septembre lors des Journées européennes du patrimoine, l’anniversaire a été fêté à travers une exposition “vivante” conçue avec la cie Entre chien et loup.
L’exposition tournait autour de cet anniversaire et de la structure qui s’appelait, à sa création il y a un demi-siècle, le Centre d’Animation Culturelle de Mâcon. Entre chien et loup s’est plongée dans les archives municipales, s’inspirant aussi des lieux en eux-mêmes, pour ce retour dans les années 1970. Quant au projet artistique de la scène nationale, baptisé Fabrique de la relation, il se poursuit à Mâcon, associant notamment certains artistes à la saison. Ce sera le cas cette année avec le chorégraphe Étienne Rochefort. Au sein de sa compagnie 1 des Si, il marie danse contemporaine et esthétiques hip-hop. On pourra ainsi découvrir du 26 au 28 novembre sa dernière création, Fata Morgana au croisement des arts chorégraphiques, de la musique et de la vidéo, portée par deux danseuses interrogeant la quête de soi à l’heure des chimères numériques. Cette saison la danse prendra des formes diverses, à l’image de Et la mer s’est mise à brûler par la cie UNA du 2 au 4 décembre, chronique d’une rencontre intime entre demi-frères. Quelques jours plus tard, ce sera un effectif bien plus étendu qui sera monté par le Collectif XY pour Möbius.
Natchav – Photo : Les Ombres Portées
Le Théâtre proposera les 18 et 19 octobre un nouveau volet, le septième, de son temps fort Changeons de saison !. Au programme, un théâtre “grand ouvert” avec trois spectacles, des ateliers gratuits sans réservation et en continu, ainsi qu’une exposition en partenariat avec le FRAC Bourgogne, que l’on pourra retrouver du 4 octobre au 2 novembre. L’exposition Lumière(s) sera à découvrir entre déambulations libres, visites décalées et ateliers créatifs. Trois spectacles pour trois âges différents. Touche – Aire de jeu(x) du Collectif POM, est un rendez-vous sensoriel, dès 18 mois, qui prend appui sur des sculptures pour explorer le toucher et le monde qui nous environne, autour notamment d’un tapis de noix qui produit également du son. Un spectacle visuel, tactile et sonore, qui favorise aussi la proximité avec le public. Avec Pourquoi un arbre est une poule ?, MA compagnie se penche sur le fameux dilemme de l’œuf et de la poule, mêlant danse et dessin. Les Ombres Portées proposeront, avec Natchav, un théâtre sans paroles mais tissé de musiques et d’ombres pour évoquer l’univers du cirque et une certaine conception de la liberté.
Et pour consolider cette fameuse Fabrique de la relation, la scène nationale va favoriser une fois encore les rencontres entre public et artistes, lors de la présentation d’étapes de travail notamment. Le 20 novembre, on pourra ainsi visiter le décor de L’art de vivre, lors de la résidence de Clédat & Petitpierre, autres artistes associés cette saison. Les premiers rendez-vous musicaux se tiendront les 9 et 16 novembre, dans le cadre du festival Symphonies d’Automne, avec une version condensée du Faust de Gounod, puis la finale et le palmarès du Concours International de Chant lyrique. La soprano Catherine Trottmann sera la marraine de cette édition. Et du côté des arts visuels, l’expérience Nuances de l’an passé fera son retour, toujours avec la commissaire Magalie Meunier invitée dans le cadre du dispositif CURA. Nuances #5 verra la venue d’une artiste en résidence entre novembre et décembre, Mélissa Mariller, qui préparera son exposition d’avril prochain.
– Dominique Demangeot –