Il y a dix ans, les bénévoles de l’Association pour la Promotion de la Culture Rock dans le Pays de Montbéliard (l’APCRPM c’est plus court), déjà à l’initiative de l’Atelier des Môles qu’on ne présente plus, lançaient un temps fort autour du blues. Dix ans et pour faire bonne mesure, dix rendez-vous à retrouver à la rentrée pour célébrer dignement (et diablement) cet anniversaire.
Ils sont nombreux à être passés par le Pays de Montbéliard pour porter la bonne parole du blues, de Paul Personne à Bernard Allison, sans oublier des artistes du coin comme Dirty Deep et d’autres. Mon Baby Blues a aussi pris soin de mener des partenariats et des mécénats avec les entreprises locales, un échange de bons procédés bénéficiant à chacun. Le festival, en mêlant les générations d’artistes (et de publics) démontre que le blues reste vivace en France. Le programme 2025 se partagera une fois encore entre concerts à l’Atelier des Môles et rendez-vous plus atypiques dans l’agglomération.
“Nous souhaitons mettre en avant des artistes distillant différentes approches du blues”, explique l’association, “en prenant soin d’aller au-delà des idées reçues.” Cette année, plusieurs rendez-vous hors les murs seront proposés, pour profiter de la musique bien sûr mais aussi en apprendre davantage sur le blues et son univers. Le festival débutera avec le retour de Manu Lanvin, déjà passé par Montbéliard avec son groupe Devil Blues en 2019. Ce sera à l’Atelier des Môles le 5 septembre, du blues rock pur jus dans la langue de Shakespeare ou de Molière, et à découvrir le même soir SixPenny Millionnaire, qui mêle cette fois le blues au hip-hop. François Maigret de son vrai nom revisite le concept du one-man band et vient de sortir un album sur lequel on retrouve d’ailleurs Dirty Deep. Le lendemain toujours aux Môles, la Finlandaise Ina Forsman injectera de la Soul dans son blues, tandis que Victor Sbrovazzo reviendra en solo, hors de son groupe natif Dirty Deep, guitare en bandoulière et harmonica entre les dents (le contraire c’est plus compliqué).

Manu Lanvin – Photo : Laetitia Benady
Du côté des rendez-vous hors concerts, il y a foison comme on dit, notamment pour le jeune public avec un atelier “Le Blues des Kids” (gratuit sur réservation le 10 septembre) pour les enfants de 8 à 10 ans, avec écoute, initiation rythmique et musicale, création de paroles, interprétation… Lieu à définir. Une grande exposition « 10 ans de blues » pour admirer les photos de Denis Bretey se tiendra à l’AppARTement de Montbéliard le vendredi 12 septembre à 18h30. On pourra la retrouver jusqu’à fin octobre à la galerie montbéliardaise pour revivre en images quelques grands moments Made in Mon Baby Blues. Le public sera aussi invité à se rendre dans un lieu plus atypique, à l’aérodrome de Montbéliard le 14 septembre de 11h à 14h. Un Brunch (25 euros) suivi d’un concert (gratuit) à 13h avec The Juke Revue qui nous transportera dans différents styles musicaux de la première moitié du XXème siècle aux USA.

Alyssa Galvan – Photo : DR
Autre lieu insolite : le 18 septembre rendez-vous dans un garage avec Alyssa Galvan. L’Atelier Pare Brise à Montbéliard accueillera la jeune artiste qui nous vient du Missouri. Mais c’est en France qu’elle a trouvé l’amour avec un mari qui collabore avec elle et apporte un côté plus actuel à son blues. Le festival s’associera également à la Marche Gourmande de Montbéliard le 21 septembre. L‘occasion d’un “trou franc-comtois », donné à l’Atelier des Môles (plus d’informations prochainement). Le 23 septembre le cinéma Colisée à Montbéliard diffusera à 20h Les Blues Brothers pour rester dans l’ambiance, avant d’aller le lendemain prendre l’apéro en terrasse en compagnie de Theo Charaf, à l’Ibis Style de Montbéliard à 19h.
Le 26 septembre enfin, on finira… sur du théâtre à l’Atelier des Môles avec Les Facéties d’Efiovi. « Dans une ambiance très « Blues Brothers », Marcel Djondo et Denis Trutt de la cie Gakakoé nous plongent dans l’univers acrobatique de ce personnage mythique des contes africains », souligne le festival. « Quel rapport entre les Blues Brothers et Efiovi ? La malice, bien sûr !” L’occasion aussi de ramener la guitare blues à ses racines africaines (via le tambour). Un retour aux sources du blues, et de l’art dramatique aussi puisque les Môles accueillaient à l’origine du théâtre, avant d’être rattrapés par les démons du rock…
Dominique Demangeot
Mon Baby Blues Festival, du 5 au 26 septembre
www.monbabybluesfestival.com