La prochaine saison du GRRRANIT SN est sur les starting blocks. Une programmation 2025-26 que la directrice de la scène nationale, Eleonora Rossi, nous prédit comme « vivante, colorée, intense, rebelle, rock, punk, déjantée, sexy »… Tout un programme au sein duquel on retrouvera donc des visages connus à l’image de Bruno Putzulu et du couple de clowns Daniele Segalin & Graziana Parisi, ainsi que de nouvelles contrées (géographiques et esthétiques) à visiter.

Polar(e) – Photo : Christophe Rodomisto
Les 9 et 10 octobre, la saison commencera sur une enquête policière et un procès : Polar(e), création 2025 de la cie Les Roches Blanches qui a réservé ses premières à la Cité du Lion. Un jeune comédien a disparu. On recherche le coupable. Céline Fuhrer et Jean-Luc Vincent ont décidé de porter le genre du polar sur un plateau de théâtre. On voyagera ensuite le 17 octobre jusqu’en Bulgarie avec Bulgarian Voices Berlin, et leur concert Les voix bulgares, plongée dans le folklore traditionnel proposé par ce chœur de femmes. L’occasion de découvrir le répertoire vocal de Bulgarie et des compositeurs et compositrices que l’on entend peu en France, dont Boryana Velichkova, cheffe de chœur de l’ensemble. La fin du mois d’octobre nous plongera dans un “songe en technicolor”, du 21 au 31, rendez-vous immersif et numérique élaboré par Les Dominicains de Haute-Alsace. Les Deux Merveilles et Songe en Technicolor seront à apprécier dans des transats, après “une visite secrète et animée du théâtre” comme l’explique le GRRRANIT SN. Ces deux œuvres s’inspirent respectivement d’Alice aux Pays des Merveilles et d’un voyage onirique et poétique.

Homo Deus – Photo : Une Poignée d’images
Le numérique et l’IA constitueront en effet cette saison une thématique qui permettra de mesurer l’adaptation des arts vivants aux nouvelles technologies. Après la vidéo qui s’est désormais bien installée sur les plateaux, le numérique est la nouvelle frontière. D’ailleurs dès les 7 et 8 novembre, Antonin Lang de la cie belfortaine Une poignée d’images présentera sa nouvelle création, Homo Deus, où les arts traditionnels de la marionnette sur table rencontreront la technologie du mapping vidéo, création véritablement « Made in Belfort » qui croisera aussi le rap de PIH-POH. À noter qu’un chantier public sur la création sera à découvrir les 12 et 13 juillet prochains à 16h au théâtre (entrée libre sur réservation). Le spectacle explorera les enjeux du progrès technologique pour l’humanité.

Ulysse de Taourirt – Photo : Christophe Raynaud de Lage
Le voyage sera un autre thème clé de cette nouvelle saison au GRRRANIT : la Bulgarie comme évoqué plus haut, mais aussi l’Italie avec Bruno Putzulu, l’un des artistes associés de cette saison qui sera de retour fin novembre avec La Lettre d’Italie (on le retrouvera en mars pour un concert). Citons encore, de l’autre côté de la Méditerranée, le Maroc avec le chorégraphe Fouad Boussouf qui viendra présenter la recréation de Näss en mars, sans oublier l’Algérie, l’une des thématiques/parcours de la saison avec plusieurs rendez-vous. Le 15 novembre, concert électro-algérien d’Aligator puis les 20 et 21 novembre, on retrouvera Abdelwaheb Sefsaf avec Ulysse de Taourirt, pièce autour de l’identité et de l’exil. Le metteur en scène et auteur évoquera l’arrivée de son père en France en 1948 et son propre parcours d’artiste. Du côté des cultures du monde, plusieurs rendez-vous chorégraphiques seront également ménagés autour de la Corée du Sud et Eun-Me Ahn. Trois rendez-vous avec l’univers de la chorégraphe, dont Post Orientalist Express et Dragons en décembre et janvier, qui feront aussi partie du parcours Prestige. Le hanbok (costume traditionnel coréen) croisera les pixels numériques. Dragons sera ainsi un grand spectacle à base de prouesses dansées, d’hologrammes et autres effets visuels pour célébrer l’animal légendaire d’Asie. Une belle illustration de la thématique Prestige, des propositions qui poussent un peu plus les murs à l’image du show mêlant théâtre, humour et art équestre d’Alex Lutz (Sexe, grog & rocking chair le 31 janvier).
Au sein de cette saison foisonnante, citons aussi les arts du clown qui seront de retour. Suite à la venue en 2024-25 des directeurs artistiques du Festival International Nouveau Clown à Taormina, on pourra découvrir leur nouvelle création autour du grand artiste qui inspirera Chaplin (excusez du peu), le comédien, auteur et réalisateur Max Linder. Max ! sera programmé le 8 avril 2026, parmi d’autres spectacles autour des arts du nouveau clown au début au printemps prochain.
Programme complet, billetterie : www.grrranit.eu/agenda